Organisées en collaboration avec le Centre culturel d’Enghien
Lieu : Centre culturel d’Enghien (Maison Jonathas, rue Montgomery 7 - 7850 Enghien – salle du 2e étage)
Tarif : 7 € ; Membres de l'asbl ROMA et du Centre culturel d'Enghien, moins de 26 ans, plus de 65 ans, demandeurs d'emploi : 5 € ; Article 27 : 1,25 €
Mercredi 26 novembre 2014 à 19h30
Peuples et cultures libyques d’Afrique du Nord et du Sahara
Par Carine Mahy
Les Numides de Tunisie et d’Algérie, les Maures du Maroc, les Maces de Tripolitaine, les Nasamons de Cyrénaïque ou encore les Garamantes du Sahara libyen, les peuples libyques, dans toute leur diversité, ont marqué de leur empreinte l’Afrique du Nord où leurs descendants, les Berbère, vivent encore de nos jours. Présents avant l’arrivée des Phéniciens, des Grecs et des Romains, certains d’entre eux se sont ensuite mêlés à ces nouvelles cultures.
Mercredi 11 février 2015 à 19h30
Les miroirs étrusques : leurs propriétaires, leurs fonctions et leurs thèmes
Par Gaëlle De Cupere
Le nombre important de miroirs retrouvés dans les tombes étrusques démontrent que ces objets étaient abondamment utilisés dans la vie quotidienne. Les miroirs étaient ornés de différents types de scènes dont la plupart sont des adaptations étrusques de mythes grecs. L’analyse du contexte de découverte, des inscriptions et des thèmes de ces objets permet d’émettre des hypothèses sur leurs propriétaires et leur fonction.
Nous aborderons ces différents aspects afin de montrer comment l’étude d’un objet de la vie quotidienne peut fournir des informations sur une civilisation.
Mardi 31 mars 2015 à 19h30
Le savoir du non-savoir : Héraclite, Socrate et nous…
Par Clélia Van Lerberghe
Depuis sa naissance, depuis qu’elle s’est dégagée de la gangue des mythes, la philosophie ne cesse de poser la question du savoir : qu’est-ce que savoir ? Quelle est la différence entre un prétendu savoir et un savoir vrai ? Alors que le savoir des sophistes est un maniement virtuose du logos qui permet de défendre toutes les thèses, chez Héraclite et Socrate le non-savoir devient central. Pour Héraclite, le non-savoir est toujours celui de l’autre, du présomptueux qui croit savoir alors qu’il ne sait pas. Chez Socrate par contre, il touche aussi la position du penseur qui sait qu’il ne sait pas. Ainsi se dessine un retournement, favorable à une manière d’être au monde, qui n’est pas une contradiction vaine mais un paradoxe, irréductible et à du non-sens et à du sens positif. Une nouvelle voie s’ouvre à la philosophie et à l’homme qui accepte l’hésitation du sens.
Mais que fait notre époque de ce mystère qu’est le savoir du non-savoir ?
Mardi 21 avril 2015 à 19h30
La tragédie attique et le théâtre traditionnel japonais : un rapprochement possible ?
Par Clélia Van Lerberghe
La tragédie attique, née au Ve siècle avant J.C. à Athènes, demeure un mystère. Depuis Aristote déjà, elle est l’objet de toutes les interprétations et hypothèses sur son origine, son sens, son rapport à la religion, au fonctionnement politique de la cité, aux fêtes en l’honneur de Dionysos. La tragédie étouffe sous ces idées, elle étouffe d’être comprise en fonction de nos conceptions modernes du théâtre et de la littérature.
Mais il est une manière de lui conserver son étrangeté sans pour cela cesser de la questionner : la rapprocher d’une autre forme de théâtre née sur l’archipel nippon au XIVe siècle de notre ère, le nô. La tragédie partage avec le nô, et particulièrement avec le nô dit « d’apparition » de nombreux points communs. L’une et l’autre parviennent à faire surgir grâce aux masques, aux chants, aux danses etc. un autre type de présence, une autre perception du lieu.